Dernièrement, le SICECO alertait ses adhérents sur la hausse sans précédent que connait le domaine de la fourniture d’énergie (cliquer ici pour lire l’article). Et ce phénomène n’est pas propre au territoire, il est d’envergure nationale.

La FNCCR a conduit une enquête nationale auprès de ses 800 adhérents sur les conséquences des hausses du prix de l’énergie entre le 20 décembre 2021 et le 15 janvier 2022. Les résultats montrent des augmentations de coût de fourniture d’énergie pour les collectivités allant de 30 à 300 % pour l’électricité et le gaz, soit une estimation d’une dépense supplémentaire de 11 milliards d’euros pour les collectivités françaises.

L’enquête de la FNCCR s’appuie sur les groupements d’achat de collectivités dont la plupart sont composés de plusieurs centaines de collectivités et de milliers de points de livraison (en savoir plus sur le groupement d’achat du SICECO en cliquant ici) et les collectivités locales ou syndicats gestionnaires d’un service public en réseau (production d’eau potable, assainissement, gestion des déchets, réseau de chaleur)

Groupements d’achat de collectivités, pour une durée moyenne de marché de 2 ans :

+ 25 à 250 % de hausse pour l’électricité, soit jusqu’à 350 €/MWh contre 70 € en 2021

+ 30 à 200 % de hausse pour le gaz. Certains groupements ont réussi à limiter les hausses grâce à des achats plus anciens et à long terme

Collectivités locales ou syndicats gestionnaire d’un service public, pour une durée moyenne de marché de 3 ans :

+ 40 à 150 % de hausse pour l’électricité

+ 50 % de hausse pour le gaz

Selon la FNCCR, les conséquences de cette crise énergétique sont une augmentation du prix des services publics et de la fiscalité locale, une rupture d’égalité entre les territoires, la fermeture de services publics ou encore des investissements largement freinés.

Par exemple, le budget électricité d’une ville de 50 000 habitants passerait de 970 000 à 3 500 000 €. La consommation d’électricité d’une ville de 3 800 habitants passerait 14 000 à 50 000 € pour l’école primaire, la cantine et la salle des fêtes, soit 210 % d’augmentation.

L’APVF et la FNCCR interpellent le Premier ministre – Lire l’article en cliquant ici