LA COUPURE NOCTURNE
DE L’ÉCLAIRAGE PUBLIC

De plus en plus de communes décident de mettre en place la coupure nocturne, c’est-à-dire que pendant une partie de la nuit l’éclairage public est éteint. Ce dispositif permet ainsi de réaliser des économies d’énergie significatives. Mais pas seulement.

POURQUOI ?

L’éclairage public est un service fourni par la commune aux habitants et aux visiteurs. Il doit être adapté au juste besoin des usagers de l’espace public. Il permet de faciliter les déplacements et les activités. Cependant, à certaines heures de la nuit, l’activité humaine dans les rues est très réduite, voire inexistante. L’éclairage peut donc être considéré comme inutile. Un éclairage non maîtrisé a un impact sur la biodiversité et peut perturber des écosystèmes. Son extinction la nuit permet tout à la fois de préserver l’environnement, en réduisant les nuisances lumineuses pour les riverains, la faune, la flore et de diminuer la facture énergétique.

Comment ?

Grâce à la pose d’appareils spécifiques du type « horloge astronomique » qui permet d’allumer et d’éteindre l’éclairage en fonction des horaires de coucher et de lever du soleil ainsi que de baisser l’intensité de l’éclairage.

ET LA SÉCURITÉ ROUTIère ?

Côté sécurité routière, dans le cadre d’une signalisation réglementaire, de nombreuses expériences ont montré que l’extinction nocturne n’augmente pas le nombre d’accidents. Au contraire, les automobilistes ont même tendance à réduire leur vitesse.

ET LA SÉCURITÉ des biens ?

Dans la plupart des communes pratiquant la coupure nocturne, aucune augmentation des délits n’a été observée. Les effractions ont d’ailleurs lieu principalement en journée.

Aller plus loin

Afin de limiter les nuisances lumineuses et les consommations d’énergie, un décret du 25 janvier 2013 réglemente l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels. Le texte limite la durée de fonctionnement de certaines installations (hors éclairage public de voirie) : allumage après le coucher du soleil et extinction à 1h du matin, sans rallumage le matin. C’est le cas des mises en valeur des bâtiments communaux. Concernant les éclairages privés (vitrines de magasins, éclairages de façades privées), l’arrêté désigne le maire comme autorité compétente pour constater les éventuelles irrégularités.

L’arrêté du 27 décembre 2018, vient compléter le décret de 2013. Son objectif est la protection de la biodiversité et la réduction des consommations d’énergie. Il impose notamment l’extinction des lumières éclairant le patrimoine, les parcs et jardins ou encore les parkings.