Une chaufferie biomasse alimentant 835 mètres de réseau

Initié par la ville de Fontaine-Française, le projet a été confié au SICECO qui le finance et l’exploite via sa régie Côte-d’Or Chaleur. Les travaux ont commencé le 24 février 2022 et se sont poursuivis jusqu’en février 2023. Ils ont consisté principalement en la construction du bâtiment abritant la chaufferie, l’installation des systèmes de chauffage (une chaudière bois de 600 kW, suppléée par un appoint au fioul) et le déploiement des 835 mètres de réseau qui acheminent désormais l’eau chaude auprès de 11 bâtiments.

Un investissement soutenu pour un projet au cœur de la transition énergétique

D’un montant de 1 600 000 € HT, dont 838 000 € de subventions (Feder-Région, ADEME Fonds Chaleur, Département), ce projet confirme l’action de ce territoire dans la transition énergétique : par rapport aux anciens systèmes de chauffage et en l’absence de la possibilité de s’alimenter en gaz, la chaufferie permet d’éviter le rejet de 400 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent de 200 voitures parcourant annuellement 15 000 km.

Ils témoignent :

Nicolas Urbano, maire de Fontaine-Française
« Dans la commune, nous réfléchissions à mutualiser le système de chauffage pour plusieurs bâtiments. En parallèle, nous souhaitions supprimer 5 chaudières fioul. Une concertation s’est alors ouverte avec le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or. Suite à une étude de faisabilité positive, nous avons fait le choix de l’installation d’un réseau de chaleur, améliorant ainsi sensiblement le bilan carbone de la commune. Comme nous avions transféré la compétence « énergie » au SICECO, il était cohérent, de notre point de vue, que ce soit lui qui se charge de la construction et de l’exploitation de ce réseau. Les abonnés sont le gymnase, le foyer ADAPEI, la maison de retraite Gabriel Couturier, des logements ORVITIS (3 bâtiments), le collège, le pôle scolaire et la cantine périscolaire. Pour la construction, le SICECO a fait appel à des entreprises performantes et les travaux se sont très bien déroulés. Aujourd’hui, nous apprécions le confort apporté par le réseau mais surtout, nous saluons les performances énergétiques (diminution des émissions de gaz à effet de serre et diminution du coût par rapport à des énergies fossiles). Pour toutes ces raisons, je ne peux que conseiller aux autres adhérents du SICECO d’étudier la possibilité de construire une telle installation. »

François Perrin, président du Conseil d’exploitation de la régie Côte-d’Or Chaleur
« Le développement de réseaux de chaleur à partir de sources renouvelables contribue à diminuer l’empreinte carbone et valorise les ressources locales. Le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or, peut pour le compte des communes, être le maître d’ouvrage de la construction et de l’exploitation de réseaux de chaleur, dans le cas où plusieurs abonnés souhaitent se raccorder au réseau de chaleur envisagé.
Il a créé un service public de distribution de chaleur par la mise en place d’une régie, Côte-d’Or Chaleur. Même si le Comité syndical du SICECO reste maître des décisions, le Conseil d’exploitation de la régie que je préside est chargé d’étudier les dossiers et d’émettre un avis sur la construction ou non d’un réseau. »

Jacques Jacquenet, président du SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or
« Désormais opérationnel, le réseau de chaleur de Fontaine-Française s’ajoute à ceux de Bligny-sur-Ouche et de Saulieu. Le SICECO gère donc trois réseaux de chaleur représentant un peu plus de 2 340 mètres de canalisations. Quelques 1 380 tonnes de plaquettes forestières par an permettront de faire fonctionner ces trois réseaux évitant le rejet de 778 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
La suppression des chaudières fioul est l’occasion pour de nombreux adhérents au SICECO de se poser la question de passer au bois. C’est une énergie renouvelable, locale et en quantité tout à fait satisfaisante dans notre département. La mise en place d’une telle installation permet bien souvent de faire des économies mais aussi de diminuer les émissions de CO2. C’est un bon moyen de contribuer à l’effort national dans la lutte contre le changement climatique. »

Sandrine Durney , principale du collège Henry Berger
« Le collège est désormais raccordé au réseau de chaleur et nous en sommes ravis. Notre chaufferie est devenue une sous-station. Du coup, la gestion au quotidien est facilitée car nous ne sommes plus en charge des commandes et du stockage du combustible ce qui limite d’ailleurs les risques et l’entretien. La transition, entre l’ancien système et le nouveau, s’est réalisée en douceur au retour des vacances d’hiver et est totalement passée inaperçue pour les usagers. Le Département nous a accompagné dans nos démarches afin d’assurer une continuité de l’accueil pendant la période de travaux et de transition. Élèves et professeurs avaient été informés avant le début des travaux, et notamment sur la partie bénéfices environnementaux et économiques d’une telle installation. L’utilisation du combustible bois rassure les usagers et complète les actions de l’établissement en faveur du développement durable. Enfin, nous pouvons dire que le service nous satisfait totalement. Si un dysfonctionnement est détecté, le problème est pris en charge très rapidement par les services du SICECO afin d’assurer une continuité de fourniture. »