Si la crise énergétique actuelle va impacter les prix des marchés du groupement régional d’achats d’énergies (en savoir plus sur le groupement en cliquant ici), la facture finale sera moins élevée que les prévisions communiquées en début d’année grâce à une stratégie d’achats maîtrisée. Par exemple, une collectivité adhérente au groupement et qui consomme gaz et électricité verra son budget énergie augmenter en moyenne de 34 % en 2022 par rapport à 2021.
Un prix du gaz bloqué
Pour le gaz naturel, la signature de différents avenants à la stratégie d’achats du groupement a permis de bloquer des prix pour chaque mois de l’année 2022 à des niveaux finalement inférieurs au prévisionnel (le SICECO pressentait un triplement du budget en 2022 par rapport à 2021), entre 67,63 et 130 €/MWh selon les mois. Ces coûts, qui restent élevés (en comparaison, en 2021, la molécule de gaz était achetée à 20 €/MWh), notamment pour les mois de mai et juin, doivent inciter les membres à réduire leurs consommations.
Pour 2023 et 2024, les prix sont bloqués (27,45 et 21,78 €/MWh) alors que les prix ont doublé pour ces deux années sur le marché.
Incertitudes pour le prix de l’électricité
Sur 2022, les prix des marchés en électricité vont connaître une baisse de 10 % par rapport à 2021, grâce à la baisse de la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité (TICFE). En revanche, les prix d’électricité pour l’année 2023 risquent d’être plus impactés par la crise énergétique, du fait du renouvellement des marchés d’électricité en 2022. Actuellement, les prix constatés sur les marchés d’électricité atteignent les 300 €/MWh, avec des pointes pouvant atteindre 500 €/MWh, contre 60 €/MWh en 2021.
Si les Tarifs Règlementés de Vente (TRV) venaient à être à nouveau bloqués en 2023 sur le barème de février 2022, les prix des marchés d’électricité du groupement pourraient devenir en 2023 plus chers que les TRV pour les contrats des bâtiments. Ce constat ne devrait pas être valable pour les contrats d’éclairage public, dont 97 % sont éligibles aux droits ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique).
Par conséquent, le SICECO sera peut-être contraint de proposer aux 54 nouveaux membres, qui viennent d’adhérer au groupement pour 2023, et toujours éligibles aux TRV, de rester aux TRV pour 2023. Pour les anciens membres du groupement, toujours éligibles aux TRV, ce retour ne sera pas possible puisque cela représenterait un volume trop important de consommations à détacher des marchés. Précisons que le plafonnement des Tarifs Réglementés de l’État conduira à un rattrapage sur les années suivantes.