La Côte-d’Or,
6ème département forestier en France

Avec 340 000 hectares de forêts couvrant 39 % de la surface du département, la Côte-d’Or est le 6ème département forestier en France. Pratiquement la moitié appartient au domaine public : ce sont des forêts communales ou domaniales, équipées d’un aménagement (plan de gestion) conduit par l’ONF. L’autre moitié, privée, est à 50 % soumise à un plan de gestion.

Aujourd’hui, le volume de bois sur pied est estimé à 56 millions de m3 et l’accroissement à 1,9 million de m3 par an. En 2012, la récolte annuelle de bois est évaluée à environ 1 million de m3. Cette dernière est donc bien inférieure à la croissance de la forêt.

Un potentiel accessible
dès à présent

Toutes les études réalisées s’accordent à dire qu’a minima, 300 000 m3 de volume de bois d’industrie et de bois-énergie supplémentaires sont exploitables :

  • 100 000 m3 /an à court terme via la mobilisation de la ressource disponible chez les propriétaires forestiers et l’optimisation ou la dynamisation de la gestion forestière actuelle
  • 200 000 m3/an à moyen terme avec des investissements dans les infrastructures forestières (création de dessertes et de places de dépôt)

Assurer la ressource à long terme
par une gestion contrôlée et durable des forêts

La ressource bois-énergie est utilisée en cohérence avec le développement global de la filière forêt-bois. Chaque acteur prend soin de respecter les différents usages du bois : le bois-énergie est une valorisation des déchets du bois d’œuvre.

L’approvisionnement en bois-énergie est mené dans une démarche de proximité. Par exemple, pour un projet de chaufferie communale, il est conseillé d’employer en priorité la ressource issue des forêts de la commune. L’autosuffisance étant rare, le complément est issu d’un approvisionnement local (dans un rayon maximum de 50 km autour de la chaufferie).

Pour les communes, la gestion durable de leurs forêts assure le renouvellement de la ressource tout en contribuant à la préservation de l’environnement et à la création d’emplois locaux (exploitation et entretien de la forêt, fabrication du bois énergie, …).

Une ressource suffisante
pour atteindre les objectifs du SRCAE

En 2010, le département compte 1 logement sur 5 chauffé au bois, complètement ou partiellement, 33 chaufferies industrielles consommant 92 000 m3 et 79 chaufferies collectives (hors chaufferie des Péjoces à Dijon) consommant 27 000 m3. Cela représente plus de 100 MW de puissance bois-énergie installée.

Selon le SRCAE (Schéma Régional Climat Air Énergie élaboré conjointement par la DREAL et la Région Bourgogne-Franche-Comté), en Côte-d’Or, pour pouvoir atteindre les objectifs fixés par l’État à l’horizon 2020 (réduire de 20 % la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre et porter à 23 % la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique), 71 MW utilisant le bois énergie devront être installés en plus.

Ces objectifs impliquent la mobilisation de 100 000 m3 supplémentaires de bois. Au regard des chiffres mentionnés plus haut, la ressource en bois est donc mobilisable à court terme en Côte-d’Or pour répondre à cette future demande. à long terme, la gestion durable et contrôlée des forêts assurera également une ressource accessible.

Même selon les scénarios les plus prudents, la disponibilité de la ressource ne constitue donc pas un frein majeur au développement du bois-énergie en Côte-d’Or. Le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or s’engage à informer régulièrement l’ensemble des communes adhérentes de l’évolution des besoins et de la ressource à partir des bilans réalisés par Aprovalbois.

Repères

Le bois produit est destiné à trois types d’usage : le bois d’œuvre (après transformation, ces bois servent en menuiserie, charpente, emballage, parquet), le bois d’industrie (papier, panneaux, …) et le bois-énergie (chauffage).

Le bois de chauffage est « consommé » sous trois formes : en bûches, principalement issues de feuillus, pour les particuliers, en bois déchiqueté (plaquette ou broyat de bois issus de forêt, des entreprises de transformation du bois ou de bois en fin de vie) et en granulés (sciure agglomérée).

Installer une chaufferie bois permet de disposer d’une ressource renouvelable et de proximité, créatrice d’emplois (les plaquettes utilisées proviennent d’une entreprise locale ; des emplois sont maintenus ou créés afin d’exploiter et d’entretenir le patrimoine forestier). De plus, cette énergie, une des moins chères du marché, réduit la facture d’énergie mais aussi diminue les émissions de gaz à effet de serre et donc lutte contre le changement climatique (le CO2 émis lors de la combustion est capté par la repousse des bois coupés).