Ces dernières années, en matière d’éclairage public, le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or a fait évoluer les pratiques pour atteindre une sobriété exemplaire. En 2022, il a notamment revu les critères d’attribution des subventions et les règles techniques pour y parvenir. La nouvelle doctrine privilégie la rénovation des parcs anciens, incite fortement à la suppression des points lumineux superflus et préconise la sobriété grâce à la réduction des puissances installées . En 2023, 1 400 points lumineux ont été supprimés sur le territoire du SICECO.

Début 2022, la commune de Santenay comptait plus de 650 points lumineux pour à peine plus de 900 habitants. Ce nombre conséquent de lampadaires s’expliquait notamment par le linéaire de rues éclairées important, avec par exemple, environ 3 km entre l’entrée du village et le haut de Santenay. Les élus ont alors examiné en détail la configuration de chaque rue, notamment celles qui traversaient des vignes, où le caractère superflu de l’éclairage sautait yeux, mais aussi dans les parties habitées.

Guy Vadrot, Maire de Santenay :

« Le nombre de points lumineux était trop important dans certaines rues du village et pas justifié. L’équipe municipale souhaitait également faire un geste en matière de pollution lumineuse mais aussi se conformer aux réglementations, notamment l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la réduction de la pollution lumineuse. Nous nous sommes alors tournés vers le SICECO. Un bilan complet du parc d’éclairage public de la commune a été réalisé en 2022 par les équipes du SICECO afin de nous orienter sur les mesures à mettre en place. L’une des premières préconisations a été la mise en place de la coupure nocturne. Dans un premier temps la coupure nocturne se faisait sur deux périodes : en été de 00h00 à 6h00 et en hiver de 23h00 à 6h00. Suite à des remarques des habitants, l’éclairage public est désormais coupé de 00h00 à 6h00 toute l’année. La coupure nocturne a été mise en place fin 2022. Globalement, les habitants s’y sont vite habitués.

L’autre point préconisé par le SICECO a été la réduction du nombre de points lumineux.  125 lampadaires ont été supprimés soit 20 % du parc pour une baisse de la consommation de 28 %. Le recours systématique à des lampes type LED, moins gourmandes en énergie, permet de réduire significativement la consommation d’énergie.

Nous ne pouvons que conseiller à d’autres communes de suivre notre démarche. Le SICECO a été présent dès le début de cette opération, en présentant lors de réunions à Santenay des scénarios d’amélioration de la situation actuelle et en donnant des conseils techniques adaptés à  la commune. Un phasage de travaux a été déterminé puis l’engagement des démarches à suivre dans la procédure a été bien cadré par le SICECO. »

Le parc d’éclairage public géré par le SICECO comprend un tiers de luminaires de plus de 25 ans, potentiellement à rénover ou à remplacer. Les modalités techniques et le budget alloué annuellement permettent de rénover environ 1 500 points par an, ce qui n’est pas suffisant pour résorber la vétusté du parc et assurer sa pérennité.

Face à la hausse des coûts, les élus de la commission « Équipements Électriques Communaux » proposent de déployer le « simple » remplacement des sources au sodium (orange) par des ampoules LED dans les luminaires compatibles souvent en fonte d’aluminium, donc de très bonne qualité et seulement âgés de 20 ans. Le Comité du 20 juin 2024 entérine cette proposition. Le bilan carbone de ce « simple changement d’ampoules » se révèle être plus bénéfique que le remplacement complet de luminaires qui peuvent encore durer au moins 30 ans.

Le nombre de luminaires concernés est d’environ 25 000 et ce choix va permettre d’économiser 800 000 euros au total pour les communes et le SICECO, sans compter que cette rénovation va pouvoir s’effectuer en 2 ans au lieu de 16 ans à raison de 1 500 luminaires par an si on avait changé les luminaires en entier.