Profiter d’une énergie renouvelable locale

D’une longueur de 980 mètres, le réseau dessert 7 bâtiments : le groupe scolaire Courtepée, les vestiaires du stade, la piscine, le gymnase, la maison du gardien, le pôle petit enfance et l’ancien groupe scolaire Gambetta. Deux chaudières de 150 kW chacune, suppléées par un appoint/secours au fioul, ont été installées. Elles seront alimentées annuellement par 330 tonnes de bois provenant de forêts locales. Le confort des usagers sera identique par rapport à l’ancien système de chauffage.

Et contribuer à la lutte contre le changement climatique

Ce deuxième réseau de chaleur mis en place par le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or, permettra d’éviter le rejet de 231 tonnes de CO₂ dans l’atmosphère, soit l’équivalent de 115 voitures parcourant annuellement 10 000 km. Elles s’ajouteraient aux quasi 200 tonnes de CO₂ évitées grâce au premier réseau de chaleur construit à Bligny-sur-Ouche et mis en service à l’automne 2019.

Un investissement soutenu

Le montant des travaux s’élève à un peu plus d’1 million d’euros HT dont 600 000 € de subventions (Fonds européens Feder, ADEME, Région Bourgogne-Franche-Comté, Département de la Côte-d’Or). À l’arrêt à cause de l’hiver, les travaux de finition du bâtiment devraient se terminer dès que les conditions météorologiques le permettront. Ces finitions extérieures n’empêchent pas les chaudières de délivrer la chaleur.

Ils témoignent :

  • Jean-Paul Thiveyrat, adjoint au Maire de Saulieu et délégué titulaire de la commune

« Soucieuse d’agir en faveur du climat, notre commune souhaitait renforcer son engagement dans la transition énergétique. Partant du constat que plusieurs de nos bâtiments publics étaient chauffés au fioul et que les annonces gouvernementales se positionnent pour la suppression de ce type d’équipement, la création d’un réseau de chaleur s’est imposée alors comme une évidence. Evidence d’autant plus grande que nous avons la chance d’être à proximité d’un massif forestier important tel que le Parc Naturel Régional du Morvan. Nous savions que faire le choix d’un réseau de chaleur au bois nous permettait non seulement de diminuer notre consommation d’énergie fossile mais aussi de valoriser une ressource locale. Une analyse d’opportunité suivie d’une étude de faisabilité, réalisées respectivement par le Parc Naturel Régional du Morvan et le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or, ont démontré la pertinence d’un tel équipement dans la zone de la Plaine des sports. Partenaire privilégié depuis de nombreuses années, notre commune en a confié le développement au SICECO qui l’exploite via sa Régie Côte-d’Or Chaleur. Nous ne pouvons qu’encourager les communes proches de massifs forestiers à se rapprocher du SICECO afin de profiter de son expertise pour étudier la possibilité de mettre en place un réseau de chaleur-bois. Le développement de ce type de projet est un des facteurs d’une transition énergétique réussie. »

  • François Perrin, nouveau Président du Conseil d’exploitation de la régie Côte-d’Or chaleur et membre du Bureau du SICECO

« Le développement de réseaux de chaleur à partir de source renouvelable contribue à diminuer l’empreinte carbone et valorise les ressources locales. Le SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or, peut pour le compte des communes, être le maître d’ouvrage de la construction et de l’exploitation de réseaux de chaleur, dans le cas où plusieurs abonnés souhaitent se raccorder au réseau de chaleur envisagé.

Il a créé un service public de distribution de chaleur par la mise en place d’une régie, Côte-d’Or Chaleur. Même si le Comité syndical du SICECO reste maître des décisions, le Conseil d’exploitation de la régie que je préside est chargé d’étudier les dossiers et d’émettre un avis sur la construction ou non d’un réseau.

Désormais opérationnel, le réseau de chaleur de Saulieu s’ajoute à celui de Bligny-sur-Ouche. Le SICECO gère donc deux réseaux de chaleur représentant un peu plus de 1 500 mètres de canalisation. Quelques 500 tonnes de plaquettes forestières par an permettront de faire fonctionner ces deux réseaux évitant le rejet de 430 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

La prochaine interdiction des chaudières fioul sera l’occasion pour de nombreux adhérents au SICECO de se poser la question de passer au bois. C’est une énergie que je connais bien (ma commune utilise une chaudière bois), renouvelable, locale et en quantité tout à fait satisfaisante dans notre département. La mise en place d’une telle installation permet bien souvent de faire des économies mais aussi de diminuer les émissions de CO2. C’est un bon moyen de contribuer à l’effort national dans la lutte contre le changement climatique. » 

Votre contact au SICECO

Pascaline Fisch – pfisch@siceco.fr