Depuis quelques mois, les élus du SICECO, territoire d’énergie Côte-d’Or, ont entamé une réflexion stratégique sur l’évolution des fonds propres et leur redéploiement sur des activités en faveur de la transition énergétique.

Une évolution par étapes
Les commissions techniques ont d’abord proposé de nouvelles modalités qui ont été débattues en réunion de CLE (télécharger le document synthétique en cliquant ici). Suite à ces premiers débats et aux premières remarques des adhérents, le Bureau a décidé de revoir la copie, notamment concernant les mesures pour l’éclairage public et les services de l’énergie. Il a proposé de nouvelles orientations lors du Comité syndical du 29 octobre (voir ci-dessous). Elles avaient pour objectifs de servir de base de travail pour la construction du DOB (Débat d’Orientation budgétaire) qui sera voté lors du Comité syndical de novembre. Si ce DOB est une étape obligatoire avant l’adoption du budget primitif pour une collectivité telle que le SICECO, l’exercice demeure enrichissant puisqu’il oblige à envisager différents scénarios dans une prospective à 5 ans.
Cette année, le Président a souhaité une étape intermédiaire au DOB afin que l’ensemble du Comité puisse valider, en amont, les hypothèses sur lesquelles le SICECO va se baser pour le construire, en accord avec sa politique globale, le rôle d’un syndicat d’énergie aujourd’hui et ses objectifs prioritaires.

Le rôle d’un syndicat d’énergie en 2021
L’urgence climatique est bien présente et concerne tout le monde, un peu plus chaque année. Des rapports d’experts internationaux (GIEC, ONU) et la multiplication des phénomènes météorologiques qualifiés de hors normes démontrent que la question d’agir et de changer les pratiques ne fait plus débat.
Le SICECO se doit d’accompagner ses adhérents dans la lutte contre le réchauffement climatique pour les aider dans cette transition, au bénéfice des usagers des services publics dont il a la charge. C’est cela même le sens du service public, celui de servir l’intérêt général.
Pourquoi le SICECO existe-t-il ? Quelles sont ses missions ? Quelles sont ses valeurs ? Solidarité, mutualisation, équité, innovation et performance. Doit-on modifier les pratiques ? Doit-on commencer à changer le cap ? Doit-on accélérer prioritairement les activités en faveur de la diminution de CO2 dans un objectif d’efficience ? Telles sont les questions que les élus du Comité se sont posées.

Construire un DOB pour 2022 efficient
Le Comité a entériné quatre axes de travail afin d’élaborer le DOB :

  • L’optimisation des achats
    En énergie, les achats groupés, notamment en électricité et en gaz, vont se poursuivre. D’autres pistes seront également étudiées comme l’achat de garanties d’énergies renouvelables, de plaquettes ou de granulés bois ou encore de véhicules propres. L’intérêt des achats groupés est de bénéficier de tarifs avantageux et de l’expertise du SICECO. Par exemple, en Côte-d’Or, depuis 2014, 506 membres ont réalisé près de 4 millions d’euros d’économies. En savoir plus sur le groupement régional d’achat d’énergies en cliquant ici. L’optimisation des achats passe aussi par l’optimisation des coûts et des prestations de travaux. Par exemple, en éclairage public, une réflexion aura lieu sur la finition des matériels avec un plafond de dépenses subventionnables revu à la baisse, sur les prestations de maintenance, la quantité de matériel et de lumière ainsi que sur les nouvelles technologies.
  • La recherche des investissements les plus efficients pour les adhérents dans l’optique de réduire les consommations et les émissions de CO2
    L’urgence climatique conduit le SICECO à agir dans plusieurs domaines en tenant compte de contraintes de plus en plus fortes et de moyens de plus en plus limités. Le SICECO souhaite concevoir des actions efficientes avec un objectif majeur : accélérer les travaux ou les investissements contenant le meilleur ratio euros / kg de CO2 évité. Par exemple, depuis le début d’année, le SICECO accompagne les travaux de rénovation énergétique du bâti sur des projets non BBC et non plus sur des projets BBC qui sont largement subventionnés par d’autres organismes. En savoir plus sur l’Appel à Projet « Rénovation énergétique performante des bâtiments communaux et communautaires » en cliquant ici
    D’autres pistes seront étudiées comme la poursuite de l’isolation des combles perdus (un premier programme est en cours, en savoir plus en cliquant ici), le remplacement des chaudières fioul et propane, le renforcement de l’aide au suivi des bâtiments dits de « service public » de plus de 1 000 m² (le service est proposé aux adhérents à la compétence CEP – en savoir plus en cliquant ici), le développement du GNV-bioGNV (permettant la réduction des particules de 98 % et, avec le bioGNV, la diminution du CO2 de 85 %) ou encore la participation au développement de la production locale d’énergie comme l’autoconsommation collective.
  • L’optimisation de la capacité financière du SICECO
    En plus des activités traditionnelles, les différentes pistes de travail seront chiffrées afin d’être intégrées au tableau des investissements sur une prospective à 5 ans. En parallèle, les recettes seront évaluées à 5 ans également, en tenant compte des incertitudes liées au contexte législatif et à celui des collectivités en général et des syndicats d’énergies en particulier.
  • Les orientations sur la mobilisation des ressources du SICECO
    Suite aux réunions des CLE de l’automne 2021 et à la réunion du Bureau du 20 octobre, les propositions des 3 commissions techniques sont ajustées afin de valider un scénario médian :
    – 2 programmes d’enfouissements pris en charge respectivement à 80 % et à 60 % permettrait de dégager 275 000 € de fonds propres par an
    – Une diminution de 10 % de l’aide sur la rénovation de l’éclairage public qui passerait donc à 50 % permettrait de dégager 450 000 € sur les 5 millions d’€ de travaux annuels
    – Une diminution de 10 % de l’aide sur l’installation de nouveaux points lumineux qui passerait donc à 30 % permettrait de dégager 90 000 €
    – Une diminution de 17 % sur la maintenance de l’éclairage public qui passerait à 33 % permettrait de dégager 380 000 €

La participation aux services de l’énergie serait reportée.